La colère, cette émotion malaimée
Quelle émotion guide nos décisions et nos actions ? Un réel enjeu de société !
Comment la sophrologie peut faciliter la vie des adolescents ?
L’adolescence est une phase de vie qui permet de passer de l’enfance à l’âge adulte. L’OMS, (Organisme Mondiale de la Santé) définit l’adolescence comme « une période de transition critique dans la vie et [qui] se caractérise par un rythme important de croissance et de changements »

Effectivement les changements sont nombreux et
cruciaux dans le développement de l’être, sur le domaine physique et psychique.
Évolution physique :
Le changement hormonal, appelé puberté, avec une
sécrétion plus importante de testostérone pour les garçons, et d’œstrogène pour
les filles, implique une transformation physique vers le corps d’adulte.
Les garçons se confrontent à :
- Changement de leur voix
- Élargissement des épaules et du torse
- Modification de la pilosité
- Développement des organes génitaux
Et les filles :
- Développement de la poitrine
- Élargissement des hanches
- Début des menstruations
Ces changements physiques sont importants et
rapides. Il peut être préoccupant pour l’adolescent de voir son corps évoluer,
sans avoir de contrôle dessus. Le temps d’adaptation est court et cela peut
être anxiogène.
Évolution psychique :
Les réflexions des adolescents deviennent également
plus complexes et commence alors la recherche d’indépendance et de sens.
Les questionnements pour tenter de comprendre le
monde, la société et comment ils comptent y contribuer sont inconsciemment
initiés par cette volonté d’indépendance.
Ce bouleversement psychologique va générer des
confusions chez l’adolescent, alternant entre une recherche d’indépendance,
souvent avec un rejet de l’adulte et de l’autorité, et un besoin de sécurité
matérielle et affective qui peut venir de ces mêmes adultes.
Il demande donc à être considéré et écouté tel un
adulte tout en se sentant protégé et accompagné dans cette évolution, comme un
enfant.
Ce changement va générer des états émotionnels
forts, qui peuvent être surprenants chez l’adolescent. Il sera difficile pour
lui de les comprendre et donc de les
accueillir. Une incompréhension peut aussi se manifester de la part des
parents, qui voient leur enfant grandir.
C’est une étape qu’ils doivent surmonter également. Les conflits peuvent
devenir plus fréquents.
Les amis sont alors des alliés importants, qui permettent
de mieux se comprendre et d’apporter un soutien. Les relations amicales
prennent une grande place dans la vie des adolescents et deviennent une
priorité. En revanche elles s’accompagnent d’une pression supplémentaire pour
se faire intégrer. Car si la communauté est importante pour se développer en
sécurité, elle demande aussi de respecter certains codes et de partager
certaines valeurs, qui diffèrent selon les groupes. Il est alors essentiel pour
l’adolescent de répondre à ces codes, même si cela n’est pas toujours en ligne
avec ses propres valeurs.
Ces modifications subies sont énergivores et nécessites
de nombreuses heures de sommeil pour l’adolescent, parfois difficiles à
intégrer dans le rythme de vie que nous impose la société. La fatigue est donc
fréquente et peut compliquer l’acceptation de tous ces bouleversements.
Une période
difficile
La période confuse que traverse la planète, est
source d’anxiété et de stress pour la plupart d’entre nous. Les sociétés se
trouvent face à l’inconnu, l’incertitude. La quête de sens est plus grande et
plus difficile que jamais.
Cela remet en question la solidité du socle sur lequel
nos adolescents s’appuient pour évoluer et devenir adulte. La société est en
mouvement, il faut inventer une nouvelle façon de vivre, de s’exprimer, de se
rapprocher. Cela fragilise un peu plus les repères dont les jeunes ont besoin
pour se construire. Leurs zones de confort, déjà peu « confortables »,
sont réduites. L’atteinte de la paix intérieure est ainsi plus complexe.
Les 6 raisons pour l’adolescent de faire de la sophrologie :
- Travail sur la confiance en soi
La confiance en soi permettra à l’adolescent d’évoluer durant cette phase de façon plus sereine avec un sentiment de sécurité. Il pourra alors se détacher plus facilement de l’adulte, oser des expériences et sortir de sa zone de confort. Il pourra alors capitaliser sur son expérience et évoluer vers le monde des adultes naturellement.
- Se connecter à son identité
Il n’est pas facile de se faire confiance lorsque l’on ne sait pas qui on est, et donc à qui on fait confiance. Le travail sur l’identité est important pour avoir des « fondations solides ».
« Qui je suis ? » C’est une question que l’on peut se poser toute sa vie. L’adolescent a besoin d’un repère pour savoir s’il est sur le bon chemin, un chemin qui correspond à ses valeurs et ses croyances.
- Gestion du stress lié aux examens
Que ce soit un examen, une compétition, une audition, les sources de stress sont diverses et nombreuses dans la vie des adolescents. Savoir reconnaitre le stress, avoir des outils pour l’évacuer, permettent d’avancer dans le quotidien en se sentant plus libre. Une vision plus objective des évènements amènera à traverser les différentes épreuves avec plus de facilité et de légèreté.
- Gérer les changements physiques
Le corps en rapide évolution est lui aussi générateur de stress. Un travail sur la compréhension de ces changements va permettre de se rendre disponible pour se mettre à l’écoute des différentes sensations et ressentis. L’acceptation des différentes étapes d’évolution corporelle sera alors plus naturelle et plus fluide.
- Reconnaitre et comprendre ses émotions
Tout comme son corps, les émotions vont aussi être bouleversées. Et se placer à l’écoute des différentes angoisses, ou inquiétude, tristesse ou colère, permet d’évacuer et de trouver des états de calme et de bien-être. Gérer ses émotions permet d’accepter les différents états d’être, et de mieux vivre avec.
- Améliorer le sommeil et augmenter son énergie
Tous ces changements nécessitent de l’énergie d’évolution
et de l’énergie d’adaptation. Le sommeil est donc primordial pour traverser l’adolescence.
Il est donc essentiel que les nuits soient réparatrices. Travailler sur
l’optimisation des dépenses d’énergie dans des actions dites
utiles, permettra également d’être plus efficient dans son quotidien.

Je dois … Il faut… Des paroles sources de conflit interne
Enfant, lorsque nous apprenons à parler, notre langage se trouve au mode conscient. Une fois notre langage devenu un automatisme, il évolue vers l’inconscient. Nos mots, reflètent alors notre façon de pensée et de vivre. C’est notre réalité que nous exprimons par nos mots.
Nous avons tous notre propre « carte du monde » que nous construisons grâce à nos expériences, nos rencontres, nos actions, nos sentiments et nos émotions vécues. Nous avons ainsi chacun une carte différente, qui reflète notre représentation unique du monde. C’est à travers cette vision, que nous vivons et également que nous nous exprimons.
« Je dois appeler le médecin », « Il faut que je prépare le repas»,« Je dois ranger la maison », « Il faut que j’aille rendre visite à ma famille ». Toutes ces phrases quotidiennes, qui semblent inoffensives, ont un réel impact sur nos vies. Elles évoquent la contrainte.
Ces formulations nous déresponsabilisent face à nos actions. On se cache derrière les obligations, les contraintes que l’on s’impose.
Mais pourquoi est ce que nous utilisons ces mots ?
Car cette façon de s’exprimer nous permet d’alléger la charge mentale.
Prendre des décisions en permanence est usant, fatiguant. Faire des choix encombre notre réflexion. Utiliser le verbe « devoir » ou « falloir » nous permet de ne pas assumer la charge de la décision. Cela a un coté léger qui permet de rester dans sa zone de confort.
Les conséquences de ce langage

Si l’on remplace les « je » par des « tu », quelle serait votre réaction ?
« Tu dois appeler le médecin », « Il faut que tu prépares le repas», « Tu dois ranger la maison », « Il faut que tu ailles rendre visite à ta famille ».
Lorsqu’une personne entre en exigence avec nous, il n’y a que trois réactions possibles :
- La rébellion : La personne va simplement rejeter l’exigence.
- La soumission : La personne exécute l’exigence à contre cœur.
- La soumission puis la rébellion : La personne exécute l’exigence à contre cœur et sabote le résultat.
Un exemple que vous avez pu vivre en tant que parent ou enfant :«Il faut que tu fasses tes devoirs »
3 possibilités de réponses :
- La rébellion = l’enfant ne fait pas ses devoirs et la relation parent / enfant en pâti.
- La soumission = l’enfant est contraint de faire ses devoirs, ils seront fait mais la relation parent / enfant en pâti.
- La soumission puis la rébellion = l’enfant fait ses devoirs, contraint. Les devoirs ne seront pas correctement fait et la relation parent/enfant en pâti.
Dans ces trois situations, quelque soit le résultat, la relation entre ces deux personnes est impactée. Nous parlons là de micro-blessures, mais en s’accumulant elles peuvent avoir un réel impact dans la relation. Bien évidement, parfois nous ne trouvons pas d’autres solutions que d’être en exigence avec nos enfants dans leur éducation. Mais en ayant conscience de l’impact que cela peut avoir, nous agissons naturellement de manière différente.
Avec ces formules de « je dois », « il faut » nous sommes simplement en exigence avec nous-mêmes. C’est alors notre relation avec nous-mêmes qui en pâti. Ces formules aux apparences innocentes empêchent simplement de prendre soin de soi et de la relation avec soi même. L’exigence implique un enlèvement de nos choix.

En prenant conscience de ce phénomène, il est possible de transformer ces pensées en se reconnectant au pourquoi « on doit » ou « il faut ».
A vous de jouer !
Prenez une feuille de papier et notez dessus les « Je dois » « Il faut » de votre quotidien. Ecrivez ensuite la même phrase en commençant par « Je choisis de…. car j’ai besoin de… »
Par exemple :
« Je dois ranger la maison » peut devenir « Je choisis de ranger la maison car j’ai besoin de propreté et de clarté dans mon foyer »
« Il faut que je rende visite à ma famille » peut devenir « Je choisis de rendre visite à ma famille car j’ai besoin de partager des moments et de me connecter à ma famille »
Ainsi on récupère la responsabilité de nos choix et de nos actions. En passant du « je dois » à « je choisis », on peut aisément comprendre la différence d’état d’esprit, lorsque nous entrons en action. Remettre en perspective le « pourquoi » on choisit telle ou telle action, nous permet d’entrer dans une dynamique plus positive. Conscientiser nos besoins et agir en conséquence nous permet de nous aligner avec nos valeurs et nos croyances.
Revenir à nos besoins, permet de mettre en place des « stratégies d’actions» en cohérence avec notre identité. Car en faisant cet exercice vous trouverez peut être des « je dois », « il faut », que vous transformerez en « je choisis de ne plus faire…. car j’ai besoin de…»
Par exemple : « Je dois cuisiner tous les soirs » pourrait devenir « je choisis de ne plus cuisiner tous les soirs et de m’organiser différemment. Je choisis de jouer avec mes enfant car j’ai besoin de partager des moments avec eux »
Remplacez tous les « je dois », « il faut » de vos pensées par des « je choisis … car j’ai besoin de… ». Faites passer vos exigences à des choix.